Coopérative du Canton Anapé (CCA)

Publié le par Programme omega

En venant d’Abidjan, 2 km après le premier carrefour d’Adzopé, vous prenez la piste à droite. A 1.5 km vous arrivez à un premier carrefour. Si vous êtes du genre aventurier « Camel Trophy » il ne faut pas hésiter, vous prenez la piste de droite. Par contre, si vous êtes du genre « aventurier first class » alors vous prenez la piste de gauche.

Ce pays est magnifique, vous pouvez choisir entre plusieurs type de mauvaise piste (Aie). 

Si vous arrivez au deuxième carrefour, c’est que vous ne vous êtes pas perdu. Que vous n’avez pas cassé le 4 x 4. il vous reste encore 5 km de souffrance et vous arrivez à Assikoi. 

Cette sous préfecture est le siège de la Coopérative CCA.

Cette coopérative couvre la plus grande partie des producteurs du Canton Anapé. Dix sept sections réparties sur 12 villages sont réunis au sein de cette importante organisation (Assikoi, Djougbosso, Massadji, Adonkoi, Nyan, Diasson, Bassadzin, Annépé, Lobo Akoudzin, Lobo Hopé, Apiadji et N’Koupé qui est situé de l’autre côté de la ville d’Adzopé.

La piste que vous avez utilisée pour arriver à cette coopérative est un avant goût de ce qui vous attend pour entrer dans chacun des villages.

Il y a des bosses, des trous, des ornières et pourtant vous n’êtes pas sur une piste de ski et pourtant il y a des bosses à « gogos ».

Sur ces pistes vous rencontrerez de nombreuses personnes qui vont aux plantations à pieds, elles sont souriantes, elle vous feront toutes des signes amicaux. Le danger viendra des cyclistes qui freinent avec les pieds.

Dans quelques années, vous pourrez dire à vos petits enfant que vous avez visité l’enfer, il est en Afrique, en Côte d’Ivoire, dans le pays des Akyé.

A notre avis vous avez pris la mauvaise décision. La piste de droite, celle des forestier, celle qui est utilisée parles habitants des villages comme un chemin pédestre. Cette piste, c’est 8 kilomètres de montées, de descentes abrupte, de trous, de bosses. Il y a même une rivière à traverser.

En réussissant ce parcours sans affronter de trop importantes difficultés, vous recevrez probablement votre qualification pour un des raids motorisés.

Si vous avez optez pour la piste de gauche, que vous avez choisi la saison sèche pour visiter le  pays  Akyés, alors, il faut fermer les fenêtres. La poussière soulevée au passage de votre 4 x 4, va de toutes les manières trouver un passage pour vous incommoder. Surtout n’engager pas la climatisation, vous allez le regrettez.

En traversant les villages, n’oubliez pas de ralentir, les habitants vont très certainement apprécier votre courtoisie et vous remercier d’un signe de la main.

Le mot du Président de la Coopérative CCA d’Assikoi

 









Monsieur Achika Seka Bruno, Président de la Coopérative CCA

La coopérative du Canton Anépé (CCA) a été créée en 2001, elle regroupe onze villages: Assikoi, Apiadji, Lobo-Hope, Lobo-Akoudzin, Annépé, Diasson, Nyan, Adonkoi,Massandji, Adjougbosso, N’Koupé.

Le siège social de notre coopérative est installé dans le village d’Assikoi qui est situé à quinze kilomètres d’Adzopé, le Chef lieu du département. Il est important de relever que le Canton Anépé comprend deux Sous Préfectures, une à Assikoi et l’autre à Annépé et trois communes qui sont: Assikoi, Annépé et Diasson.

La coopérative compte dans ces livres plus de 650 membres qui produisent en moyenne 300 tonnes de fève de cacao par année. Ce qui représente une moyenne de production d’environ 200 kilos par hectare.

La baisse de la production est principalement due aux vergers vieillissants, au manque crucial de produit phytosanitaire et des engrais pour lutter contre l’appauvrissement des sols, un manque cruel de financement pour engager un personnel qualifié et pour acquérir le matériel végétal sélectionné.

Les Planteurs, sont capable de réagir et de s’adapter aux nouvelles pratiques de production, si les conditions sont réunies pour faire de ces hommes et de ces femmes de la terre ivoirienne des vrais professionnels de la cacaoculture.

Notre Coopérative, comme beaucoup d’autre rencontre d’importantes difficultés et supporte difficilement les charges élevées, Elle ne peut que très difficilement soulager les souffrances des planteurs.

Les pistes sont un véritable calvaire pour nos véhicules, elles ne permettent que très difficilement de réaliser des évacuations de nos produits dans des conditions acceptables.

C’est pourquoi, nous souhaitons la bienvenue au programme « Omega » qui devient pour nos coopératives et nos planteurs un vrai espoir de développement.

Nous osons enfin regarder notre avenir avec espoir et croire qu’avec l’arrivée du programme « Omega » les planteur vont enfin disposer de vrais financements qui vont permettre de renouveler les vergers en achetant des nouveaux plants issus du matériel végétal sélectionné et qui peuvent faire passer notre production à près de trois tonnes par hectare. Réaliser notre rêve en nous permettant de disposer d’un minimum de matériel agricole qui nous permettra timidement de commencer à ressembler à des agriculteurs du XXI siècle.

Le plus petit de nos planteurs, pourra ainsi améliorer grandement son rendement en produisant au minimum dix tonnes de fèves de cacao par année. Cela va, sans aucun doute, enfin, lui permettre de faire face aux charges familiales dont il a la responsabilité, d’envoyer tous ces enfants à l’école et d’ouvrir l’accès aux études supérieurs, d’assurer et de couvrir les frais médicaux, de manger, dormir et vivre comme un homme digne qui gagne sa vie par son travail.

Nos amis, « d’Omega » nous disent que nous devons devenir des vrais Chefs d’entreprises, nous osons les croire, car nous avons confiance en nos capacités, notre savoir faire.

Quand à notre Coopérative, elle va subir un bon en avant grâce aux importants tonnages de fèves de cacao qui nous sera livrés, au nouveaux équipements pour la collecte et avec une gestion revue est rendue plus efficace.

Notre coopérative pourra alors jouer un vrai rôle de développement social en faveur des villages du Canton Anépé.

Nous lançons un appel à toutes les autorités, à tous les opérateurs économiques, à tous les partenaires au développement de bien vouloir soutenir  ce programme pour le bien être des planteurs que nous sommes.

« Omega » est attendu avec impatience.


Bruno Achika Séka

PCA

Adonkoi, le 29 février 2008

 

 

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